La gestion patrimoniale repose sur un équilibre entre rentabilité et sécurité. L’un des aspects essentiels pour optimiser ses investissements est d’évaluer son degré de tolérance aux risques, lequel dépend de plusieurs facteurs. Exemple : la situation financière personnelle, l'horizon de placement et le comportement psychologique de l'investisseur.
La tolérance aux risques : de quoi parle-t-on ?
La tolérance aux risques correspond à la capacité et à la volonté à supporter la fluctuation de la valeur de ses placements. Elle se divise en deux composantes principales :
- l’aptitude à prendre des risques, qui dépend des ressources financières, des revenus, du patrimoine global et des engagements financiers
- l’appétence au risque, qui relève de la psychologie individuelle, des préférences personnelles et de la réaction face aux pertes potentielles.
Les facteurs influençant la tolérance aux risques
Plusieurs critères permettent d’évaluer son degré de tolérance aux risques :
L’horizon de placement
Un investisseur jeune avec un horizon long terme (20 ou 30 ans) est libre de se permettre d’assumer plus de risques, car il a le temps de récupérer d’éventuelles pertes. À l'inverse, un investisseur proche de la retraite privilégiera des placements plus sécurisés.
La situation financière
La stabilité des revenus, le niveau d'endettement et le patrimoine dans son ensemble influencent directement la capacité à tolérer des pertes temporaires sur les placements.
Les objectifs d'investissement
Certains placements sont destinés à la croissance du capital, d'autres à la préservation du patrimoine ou encore à la génération de revenus. La nature des objectifs détermine le niveau de risque acceptable.
Exemple de placements dynamiques participant à la croissance du capital : SCPI, SIIC, OPCI, ETF (ou fonds indiciels), assurance-vie en unités de compte ou assurance-vie eurocroissance, produits structurés, actions, cryptomonnaies, private equity, crowdfunding immobilier.
Exemple de placements sécuritaires pour la préservation du patrimoine : obligations, fonds en euros, assurance-vie monosupport, immobilier locatif, livrets et plans d’épargne.
Le comportement psychologique aux fluctuations de marché
Avec les hauts et les bas, les marchés fluctuants impactent sur les comportements psychologiques. Dans certains cas, la raison cède à l'émotion, poussant à réagir sur le vif. Exemple : la peur incite à vendre dans la panique, anéantissant les gains potentiels, tandis que l'avidité pousse à acheter davantage dans l’expectative de profits rapides.
La clé réside alors dans la maîtrise des émotions et dans la capacité à garder la tête froide face à ces fluctuations. Une stratégie d'investissement solide demeure le meilleur rempart contre les pièges liés aux paramètres susmentionnés.
En clair, un investisseur serein face à la volatilité des marchés pourra s'exposer davantage aux actifs risqués. À l'inverse, une personne anxieuse face aux pertes préférera des investissements plus stables.
Comment évaluer son profil de risque ?
Les questionnaires et les simulations
Les questionnaires de tolérance aux risques, proposés par les conseillers financiers, permettent d'évaluer son profil à travers des questions sur la gestion des pertes, les objectifs financiers et les horizons de placement. À cela s'ajoutent les anticipations par le biais des simulations qui peuvent être renouvelées autant que nécessaire. Plus d’information sur euodia. fr.
Les tests comportementaux
Observer ses réactions lors des fluctuations du marché peut être un bon indicateur. Un investisseur qui cède à la panique lors d’une baisse de 10 % de son portefeuille pourrait avoir une tolérance faible au risque.
Diversification des actifs
Pour mieux comprendre son seuil de confort, il est possible de tester différents types d'investissements avec des montants limités et d'analyser sa réaction aux variations de marché.
Adapter sa stratégie en fonction de son profil de risque
Une fois son degré de tolérance déterminé, il est essentiel d’ajuster la stratégie d'investissement :
- pour le profil prudent, privilégier des placements sécurisés à 70%
- pour le profil équilibré : mixer actions et obligations, en maintenant une diversification entre rendement et sécurité
- pour le profil dynamique : investir à hauteur de 60% dans des actifs à fort potentiel de rendement.